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L'information 2.0

L'information 2.0
  • Avec l'avènement du web, l'information se multiplie à destination du plus grand nombre. Se sont donc créés de nouveaux métiers comme le cyberjournaliste, expert du web et nouveau traqueur de l'information. Mais en quoi est il différent du journaliste ?
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8 novembre 2007

Agoravox selon Joël de Rosnay

Dans son livre, La révolte du Pronétariat : des mass médias aux médias des masses, De Rosnay explique que la nouvelle forme de journalisme entendu comme "journalisme participatif" ne doit pas être vue comme une menace au journalisme traditionnel mais plus comme une complémentarité de celui-ci.

Pron_tariat

En effet, les sites comme Agoravox, Rue 89 ou Le Post propose à tout citoyen de devenir journaliste on-line.

Le principe est simple : Par ce biais, l'information n'est plus soumise aux normes (idéologiques, politiques, sociales ou religieuses) éditoriales des journaux. Chacun apporte son grain au moulin et l'information qui se transmettait auparavant de manière verticale (one to many) se transmet désormais de manière transversale (many to many).

Agoravox s'appuie sur 3 grandes idées :

- Grâce à la démocratisation effective des NTIC et d’Internet, tout citoyen est un "capteur d’information" qui peut devenir potentiellement un "reporter" capable d’identifier et de proposer des informations à haute valeur ajoutée.

- Le passage des mass-médias aux médias des masses. Grâce à une équipe de "rédacteurs citoyens" très hétéroclites constituée par des profils très différents, les informations sont plus nombreuses. Agoravox souligne malgré tout que l’important c’est la qualité et la pertinence des informations recueillies.

- Une politique éditoriale et un comité rédactionnel inédits. Le site dispose d’un comité de rédaction d'un nouveau type qui puisse agir en tant que "filtre". L’information soumise est donc modérée pour éviter toute dérive politique ou idéologique. Vu la spécificité d’AgoraVox le comité de rédaction n’est pas calqué à l’identique sur le comité classique d’un journal. Pour cette raison, il est constitué par certains rédacteurs indépendants qui ont souhaité participer mais aussi par des experts en veille et recherche d’information de la société Cybion. Tous les modérateurs sont chargés de voter individuellement chaque article en fonction de son actualité, de sa pertinence, et surtout de son originalité. (Source www.agoravox.com).

Dans son livre, De Rosnay légitime ce nouveau mode de transmission de l'information par le fait que les gens ont perdu confiance dans les journaux traditionnels (dûs aux politiques éditoriales subjectives, aux grandes affaires à scandales mais aussi au rachat par des grands groupes industriels) et insiste sur le droit à communiquer.

Ce débat est de plus en plus d'actualité étant donné que même un grand journal comme Le Monde met à disposition des internautes un site participatif : Le Post.

Qui plus est, il est judicieux que remarquer que le New York Times a mis son site disponible gratuitement (source : http://journalismegratuit.wordpress.com). Peut-être s'est il rendu compte qu'il faut évoluer et proposer une information pour tous...

Si cet article nous paraît pertinent, c'est parce qu'il amène à penser que le journalisme se modifie, évolue et que désormais l'information est partout. La vraie difficulté réside désormais dans la traite de l'information et non plus sa recherche. Comment canaliser, former, choisir et légitimer l'information ? C'est le nouvel enjeu des journalistes.

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24 octobre 2007

La stratégie du Monde sur Internet

Entretien avec Jean-Marie Colombani,
directeur du Monde
Interview réalisée le 15 avril 1999 à Sciences Po

logo_Le_Monde

Quelle est votre stratégie de développement sur le web ?

- C’est d’abord une proposition de principe : être présent sur Internet, parce qu’on ne peut pas être un organe de presse et rater cette révolution qui concerne les médias. Est en gestation un nouveau média qui va révolutionner les comportements.

Ensuite, face aux révolutions précédentes - radio, cinéma, télévision - la presse écrite était très désarmée. La différence avec celle qui vient est qu’aucune entreprise sur Internet n’a réussi à installer une légitimité, seule. Pour être légitime, y compris sur ce réseau, et apporter de l’information, il faut déjà détenir une marque. Les journaux détiennent des marques, donc sont moins désarmés qu’ils ne pouvaient l’être dans d’autres révolutions. Avec une marque, vous êtes légitime pour intervenir dans le domaine de l’information; sans marque, vous avez beaucoup de difficultés à créer votre légitimité. Cela dit, on a des moyens très faibles. Il faut cependant pas se reposer sur une seule marque. On a une marque, très bien, c’est indispensable, mais on ne peut pas s’en contenter. Pour être intéressant sur Internet, il faut que le site soit un carrefour assez large pour apporter suffisamment de choses diverses et variées aux utilisateurs.

- LeNew-York Times est l'un des sites de presse écrite les plus visités. Le Daily Telegraph est le premier à faire autre chose qu’une simple version on-line du format papier. Comment pensez-vous combler le retard ?

- On ne raisonne pas en termes de retard. On n’est pas en retard par rapport à l’évolution de l’Europe et de la France. On ne peut pas se comparer aux Etats-Unis, on n’est pas acteur là-bas.

Et le New-York Times montre ses limites. Il n’exploite que sa seule marque, tandis que le Wall Street Journal, qui multiplie les apports pour son site, est le premier qui a atteint le seuil de rentabilité dans cet univers. C’est donc une date, parce que jusqu'à présent tout le monde avançait dans le brouillard, en ne sachant pas si un jour ce serait rentable ou non.

En ce qui nous concerne, je ne sais pas quand est-ce que l’on arrivera à ce seuil de rentabilité. Mais on ne peut se développer que sous l’angle international, en installant un site francophone aussi attrayant que possible. On ne peut pas être limité au Monde. D’où un accord capitalistique avec une des entités du groupe Hachette. On multiplie les partenariats avec les télévisions, avec d’autres journaux, avec des institutions...

Deux domaines sur le Net dans lesquels on doit avancer : 
- les services. La commercialisation des services est toute nouvelle pour nous puisque jusqu'à présent on ne commercialisait que de l’information. Là, cela dépendra de la pertinence des choix que l’on fera. 
- l’information.

24 octobre 2007

En quoi consiste le journalisme à l’ère électronique ?

e_journalismeDans son livre : Le journalisme à l’ère électronique (Éditions Vuibert, collection Lire, Agir), Alain Joannès propose une réponse à cette question "existentielle" pour les professionnels du journalisme.

A l'heure où les blogs, sites participatifs, forums, wikis... se mettent en place et prolifèrent, il est temps pour le journalisme traditionnel à la française de reconsidérer son positionnement et sa démarche.

Après avoir fait un état des lieux du journalisme actuel en France, L’ouvrage de Joannès traite toutes les échelles du métier : collecte de l’info, vérification, analyse des documents, organisation de la documentation, organisation de la rédaction, planification de la diffusion. Il conseille des logiciels libres pour l’analyse de documents (Dico, summarizer, Tropes…), le traitement rich media (GIMP, Open Movie Editor, Audacity), les systèmes d’édition… outils dont l'usage courant nécessite une adhésion à la culture informatique mais surtout un changement de mentalité.alain_joannes_1_photo

Dans son ouvrage, Joannès s'appuie de graphiques, thèses, notes explicatives, grilles d'analyses pour étayer sa thèse.

Mi sociologique, Mi explicatif, cet ouvrage s'adresse particulièrement aux  journalistes voulant ne pas rater la "marche du progrès"*.

*Un peu bâteau je sais, mais tellement actuel...

18 octobre 2007

Journalisme 2.0 ?

"Dans la jungle des blogs et la confusion entre communication et information, la presse conserve son rôle. La France compte de moins en moins de journaux et de plus en plus de blogs. Pourquoi ? Que devient le métier de journaliste quand l'Internet de deuxième génération, ce fameux Web 2.0, permet à chacun de prendre part au débat ? Grâce aux nouvelles technologies, la production d'information se fait presque instantanément et sans coût. Chacun devient son propre média, avec le double risque de se perdre dans « l'hyperinformation » et de s'enfermer dans sa propre solitude. Voilà pourquoi nous sommes en train de changer profondément : c'est en imaginant autrement nos métiers que nous jouons notre rôle. "J.P. Elkabbach, le 04 janvier 2007Web_137_D_Elkabbach_44

Si cette citation de Jean Pierre Elkabbach résume bien la conjoncture actuelle dans la presse et les médias en général, elle reste néanmoins optimiste. Ce qui n'est pas le point de vue de chacun.

En effet, une restructuration du métier de journaliste doit réellement s'opérer, mais dans quelle voie ? Certes, le Web serait un remède approprié à cette crise mais de nombreux paramètres sont à prendre en compte. Paramètres qui, osons l'avouer, font obstacle à cette nouvelle ère tant attendue...

26 septembre 2007

Bienvenue à tous

Bienvenue sur ce nouveau blog consacré à la nouvelle espèce de journalistes : le cyberjournaliste.

Notre but est d'amener à réfléchir sur ce nouveau métier dans un contexte médiatique polémique. En effet, on assiste de plus en plus à l'apparition d'un journalisme citoyen, où chacun s'estime et "joue" le journaliste. Si controverse il y a, c'est en partie en raison de l'absence de censure et de professionnalisation de la plupart de ces "apprentis journalistes".

En outre, il convient de se demander en quoi le cyberjournaliste se différencie du journaliste classique ? Ses aptitudes, qualités et connaissances sont-elles les mêmes ?

Mais surtout, est-il un nouveau traqueur de l'information ?

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